Découvrez le paysage financier breton : les relations entre les banques traditionnelles et les fintechs

Au cœur de la Bretagne, une révolution financière se dessine, façonnée par l’essor de la technologie et de l’innovation. Le paysage bancaire traditionnel, jadis dominé par des institutions séculaires, est désormais bousculé par l’émergence des fintechs, ces jeunes pousses audacieuses venant brouiller les frontières entre finance et technologie. Ces dernières années, les acteurs locaux ont dû repenser leur approche et collaborer avec ces nouveaux venus, engendrant ainsi une dynamique inédite dans la région. Cette évolution ouvre la voie à une nouvelle ère de complémentarité et de coopétition entre les banques traditionnelles et les fintechs bretonnes.

Banques en Bretagne : un tour d’horizon

La Bretagne, cette région du nord-ouest de la France, est connue pour ses crêpes savoureuses et son cidre pétillant. Mais au-delà des traditions culinaires et folkloriques, la région affiche une croissance économique soutenue depuis plusieurs années. Ce dynamisme se manifeste notamment dans le secteur financier, où les acteurs locaux rivalisent d’ingéniosité pour s’imposer sur un marché en pleine mutation.

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Effectivement, si les banques traditionnelles ont longtemps été les seules à régir le monde de la finance en Bretagne (comme partout ailleurs), elles doivent aujourd’hui composer avec l’émergence des fintechs • ces start-ups innovantes qui proposent des solutions financières alternatives aux consommateurs.

Mais avant de plonger dans les relations entre ces deux types d’acteurs financiers en Bretagne, faisons un rapide tour d’horizon du paysage bancaire local.

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Comme partout en France, plusieurs grandes banques nationales (BNP Paribas, Société Générale ou encore Crédit Agricole) sont implantées sur le territoire breton. Ces institutions disposent chacune d’un réseau dense d’agences physiques à travers toute la région.

D’autres établissements moins connus mais tout aussi influents existent aussi sur place. C’est notamment le cas des Banques Populaires ou encore du Crédit Mutuel Arkea • institution locale dont le siège social est basé à Brest et qui revendique une identité régionale forte.

Malgré la concurrence acharnée que se livrent ces banques traditionnelles, leur présence sur le marché reste menacée par l’essor des fintechs.

C’est dans ce contexte de transformation du monde bancaire que les fintechs ont commencé à fleurir un peu partout en France, et notamment en Bretagne. Parmi elles, on peut citer Pumpkin (qui propose une application mobile permettant de rembourser ses amis rapidement), iBanFirst (spécialisée dans les transferts d’argent internationaux) ou encore Pennylane (un service qui facilite la gestion comptable pour les entrepreneurs).

Si ces start-ups sont encore peu nombreuses sur le territoire breton comparativement aux grandes villes françaises comme Paris ou Lyon, leur impact sur l’économie locale est néanmoins notable. En témoigne le succès récent de Tiime • une entreprise rennaise spécialisée dans la tenue de compte professionnelle • qui vient d’être rachetée pour 20 millions d’euros par sa concurrente allemande Solarisbank.

Les relations entre banques traditionnelles et fintechs en Bretagne : complémentarité ou concurrence ?

Aujourd’hui plus que jamais, il semble difficile pour les banques traditionnelles de ne pas collaborer avec les fintechs. Ces dernières proposent des solutions innovantes et souvent plus agiles qu’un grand groupe financier centenaire.

De son côté, Arkea a ainsi choisi l’option de la collaboration plutôt que celle d’une guerre frontale contre ses homologues digital natives. La Banque Populaire travaille régulièrement avec des start-ups locales telles que Mutumut ou encore Linxo.

Mais dans le même temps, les banques traditionnelles tentent aussi de rivaliser avec ces jeunes pousses.

banque bretonne

Banques traditionnelles en Bretagne : les leaders

Le Crédit Agricole a ainsi récemment lancé une plateforme de financement participatif qui permet à des particuliers et des entreprises de proposer ou d’investir dans des projets locaux. De son côté, la Société Générale s’est dotée d’un « Lab » dédié à l’innovation pour développer ses propres solutions digitales.

Il est clair que le marché bancaire breton est en pleine mutation. Les consommateurs sont aujourd’hui plus exigeants qu’il y a quelques années : ils demandent des services plus rapides, plus personnalisés et moins coûteux.

Face à cette montée en puissance de nouveaux acteurs (les fintechs), les banques traditionnelles doivent redoubler d’efforts pour conserver leur place sur un marché où tout bouge très rapidement.

Mais plutôt que de voir ces deux types d’acteurs comme ennemis jurés, on pourrait aussi envisager une approche plus collaborative. En travaillant ensemble, les startups du monde financier et les grandes institutions bancaires pourraient offrir aux consommateurs davantage de choix et surtout des solutions toujours plus innovantes.

Le paysage financier breton n’a jamais été aussi dynamique. Les fintechs ont apporté un vent nouveau sur ce secteur qui semblait figé depuis plusieurs décennies. Les banques traditionnelles se trouvent maintenant confrontées aux défis liés à la digitalisation du marché, mais elles ont su répondre présentes avec leurs propres initiatives numériques. La coopération entre ces différents acteurs semble être un enjeu majeur pour l’avenir de la finance bretonne. En tout cas, les consommateurs sont les grands gagnants dans cet élan d’innovation et peuvent espérer profiter de services bancaires toujours plus adaptés à leurs besoins.

Fintechs en Bretagne : secteur en croissance

Les fintechs bretonnes ont aussi su attirer l’attention des investisseurs. Effectivement, ces dernières années, plusieurs startups spécialisées dans la finance ont réussi à lever des fonds conséquents auprès de business angels ou de fonds d’investissement.

Parmi les fintechs les plus en vue, on peut citer Krysalid Finance, une plateforme qui permet aux entreprises de financer leur croissance grâce à l’affacturage inversé ; Monumaître, un site qui facilite la recherche d’avocats spécialisés dans le droit immobilier et la construction ; ou encore PayGreen, une entreprise qui propose des solutions de paiement électronique respectueuses de l’environnement.

Si le secteur des fintechs est en pleine expansion en Bretagne, il doit aussi faire face à certains défis. La concurrence est rude : chaque année voit apparaître son lot de nouveaux acteurs sur un marché déjà saturé. Pour se développer rapidement et atteindre une taille critique suffisante pour rivaliser avec les grandes banques traditionnelles, les startups doivent souvent lever beaucoup d’argent rapidement.

Mais malgré ces obstacles, le secteur financier breton reste porteur et attractif pour les entrepreneurs et investisseurs. Les avantages offerts par cette région • qualité de vie exceptionnelle, bassin dynamique en termes d’éducation supérieure • font que cet écosystème a toutes les cartes en main pour continuer sa croissance rapide.

Banques et fintechs bretonnes : complémentaires ou concurrentes

Face à la concurrence des fintechs, les banques traditionnelles ont été forcées de s’adapter. Dans un premier temps, elles ont tenté de reproduire les services proposés par leurs concurrents en développant des solutions digitales. Certaines banques comme BNP Paribas ont lancé leurs propres offres sur le marché telles que l’application mobile Hello Bank, qui s’adresse aux clients souhaitant une gestion simple et rapide de leur compte courant.

Le modèle économique des fintech est souvent basé sur une tarification plus avantageuse pour les consommateurs que celui des banques traditionnelles. Ces dernières sont donc aussi amenées à revoir leur stratégie tarifaire afin d’être compétitives face aux nouveaux acteurs du marché.

Les établissements financiers bretons ont ainsi réalisé qu’ils devaient envisager un partenariat avec ces jeunes pousses plutôt qu’une lutte frontale. Les grandes banques peuvent profiter du dynamisme et de l’agilité des startups, alors que ces dernières bénéficient du réseau client existant et mis en place depuis plusieurs années par les institutions bancaires.

Les collaborations se multiplient : Crédit Agricole propose désormais la solution Budget Insight, qui permet aux utilisateurs d’avoir accès à tous leurs comptes, même ceux ouverts dans d’autres organismes financiers ; Groupama Banque a conclu un partenariat avec Younited Credit pour proposer des prêts personnels 100% web ; tandis que BPI France travaille étroitement avec certaines startups Fintech très prometteuses.

Au-delà de toute rivalité entre fintechs et institutions traditionnelles, les deux parties ont plus à gagner d’une collaboration que d’une lutte acharnée. Les fintechs apportent de l’innovation et des services pour satisfaire une nouvelle gamme de clients toujours plus connectés, tandis que les banques traditionnelles offrent un savoir-faire précieux en matière de gestion du risque et leur expérience acquise au fil des années sur le marché breton.